samedi 19 novembre 2011

L'Enlèvement au Sérail

18 11 11 L’enlèvement au Sérail grand Théâtre Genève. Direction musicale : Jonathan Darlington, mise en scène : Mira Bartov. Belle représentation dans une mise en scène actualisée à la James Bond. Malgré ce contraste avec les attentes que l’on pourrait avoir, la musique est magnifiquement mise en valeur. L’opéra a plusieurs points communs avec la Flûte enchantée ; surtout dans sa conclusion positive. Le Rythme est soutenu et joyeux, mais les airs sont d’une incroyable beauté. Foin des turbans et des djellabas, et des ambiguïtés que cela suscite. On présente un sauveur en smoking venu des airs et qui combat les sbires du pacha et d’Osmine. L’essentiel du spectacle se déroule dans un bain fitness où se prélassent les femmes du harem . On découvre ensuite un jardin avec des arbustes taillés toutes les idées sont excellentes et drôles !

Il faut un moment d’adaptation, car le saut entre la musique et les personnages est énorme d’autant que les figures à la James Bond sont automatiquement associées aux compositions de John Barry, le hiatus est donc difficile à avaler au début, mais on s’y fait très bien. !

Ce hiatus, ce paradoxe nous fait réfléchir à ce que nous attendons, à ce que nous associons à cette oeuvre. En fait les images sont surprenantes, mais le déroulement et l’esprit de la comédie sont parfaitement respectés. On prend conscience qu’il existe plusieurs niveaux de perception et de développement de l’intrigue, grâce auxquels la musique se détache, devient intemporelle et stupéfie par sa beauté.

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