vendredi 28 septembre 2007

Violence

Depuis son premier film Angel réalisé en 1982, sorti en 1983 Neil Jordan associe dans ses films un univers visuel et poétique nocturne, glauque, illuminé par des rencontres humaines d’une complicité merveilleuse, totale. La plus grande partie de ses films a été consacrée à la guerre en Irlande. Avec A vif (The Brave One) le voici à New York, on retrouve la maestria visuelle qui le caractérise en particulier dans le générique du début et à la fin du film. On retrouve aussi les rencontres lumineuses, mais il s’agit par ailleurs d’un thriller dont l’intensité rappelle presque Le silence des agneaux et qui évoque également Taxi Driver. Après une agression qui entraîne la mort de son fiancé et la met 3 semaines dans le coma, Erika se réveille pour devenir elle-même une tueuse justicière, implacable. Cette problématique avait déjà été traitée dans Angel d’ailleurs et l’idée de la traque que rien ne peut arrêter se retrouve dans les films de Jordan. Il me semble que le côté polar et thriller submerge l’univers poétique et polysémique, très doux dans le regard qu'il jette sur les gens, du cinéaste et cette production très violente me laisse perplexe.

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