lundi 12 novembre 2007

Opéra

Vu Ariodante de Haendel à l’opéra de Genève: 3 actes, 3 heures de bel canto. Avec notamment Patricia Petibon et Joyce Di Donato sous la direction de Kenneth Montgomery, mise en scène de Pierre Strosser, une production formidable.
Une mise en condition dans le premier acte avec les premiers développements de l’intrigue: alors que tout semble baigner dans le bonheur, le grain de malheur est pourtant lancé. Puis le deuxième acte marqué par les ténèbres, l’emprise totale du mal, le triomphe du chevalier noir qui parvient à ses fins en semant un désespoir absolu. On pense immédiatement au dernier acte de Tristan et Iseult de Wagner, mais ici c’est la partie médiane qui va chercher cette expression d’abandon total aux forces du mal. Le troisième acte va tout remettre en place avec le triomphe du bonheur, la mort du chevalier noir et l’union des couples amoureux. On sait que Haendel est plutôt un compositeur pétulant, joyeux, mais ici on constate qu'il exprime également la tristesse, le désespoir même d'une manière saisissante.

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